Lorsqu’un deuil nous frappe par la perte d’un être cher, les spécialistes affirment qu’il peut prendre près de deux années pour vivre ce deuil. Lors d’une perte d’emploi nous pouvons aussi voir que les mêmes phases sont présentes. 

La durée dépendra de la manière qu’était vécu le travail puisque plusieurs facteurs influenceront la perte et se feront sentir au fil des jours, semaines, mois, année. Perdre une équipe, une routine, un salaire, des conditions, un espace, un horaire, une mission d’entreprise, un bon supérieur, des activités, des responsabilités, l’odeur du café, etc… n’est pas évident surtout lorsque la personne n’y est pas préparée. 

La liste peut être très longue, si vous êtes en emploi présentement calculez les pertes pour votre curiosité, vous pourrez constater le nombre important de perte et en mesurer la porté. 

Pourquoi je dis magique? 

En fait, il arrive assez régulièrement que mes clients me disent qu’ils n’auraient jamais «transités» vers une autre carrière ou une autre entreprise s’ils n’avaient pas vécus cette perte qui au départ apparaissait comme la fin du monde pour la personne. Ici je ne minimise pas l’impact d’une perte d’emploi, mon intention est plutôt d’amener un autre regard sur cette perte car elle peut très bien servir de levier pour passer à une autre étape du cheminement professionnel. Pour commencer regardons ensemble les principales phases du deuil que j’ai adapté pour les besoins de la cause. Six phases sont habituellement vécues lors d’une perte d’emploi ou toutes autres pertes importantes, un être cher, la santé, une rupture, etc.. 

1. Le choc 

À l'annonce de la perte, que ce soit une fermeture de poste, d’entreprise ou une mise à pieds, un engourdissement mental est perçu. Un client me disait qu’il s’était senti comme un chevreuil sur l’autoroute, il regarde les phares d’une voiture qui arrive directement sur lui et ne bouge pas. 

2. Le déni 

Cette phase est vécue comme si cette perte était passagère ou que ce n’était qu’un mauvais rêve. Certaines personnes vont refuser de voir la réalité de ce qui arrive et vont continuer à parler de l’emploi comme si elles étaient seulement en congé prolongé. 

3. La colère 

Des critiques sévères seront portées envers l’employeur, les collègues, le milieu, l’économie, et autres. «Avoir su je n’aurais pas investie autant de temps ou d’énergie dans cet emploi…» «Tous les employeurs sont ceci ou cela» «C’est à cause de x,y ou z,» Bref une vive colère est ressentie. La culpabilité est souvent très présente dans cette étape. 

4. Le marchandage 

La personne à cette étape souhaite faire des compromis ou des améliorations, cette phase est entrecoupée par le déni et la culpabilité. «Et si je demandais une baisse de salaire?» « Et si je pouvais me « racheter » en faisant plus ou moins…? » La personne ne voit pas tout à fait la réalité en face. 

5. La tristesse 

L’évidence frappe de plein fouet. L’emploi ne sera pas retrouvé. Les projets de vie et professionnel ne seront plus ceux idéalisés par une sécurité d’emploi ou l’approche d’une retraite bien mérité. La tristesse devient envahissante et amène dans certain cas à la dépression car la personne n’arrive pas à se projeter vers le futur avec confiance. 

6. L'acceptation 

La tristesse est passée, le retour à la réalité devient plus objectif, la personne reprend du pouvoir sur la situation. Il devient plus facile de penser à de nouveaux projets. Il peut y avoir des moments de retour vers les phases précédentes aussi mais ces retours seront temporaires. Chaque phase du deuil est unique et chaque personne va les vivre de manière toute aussi unique en intensité que sa personnalité le permet et, l’engagement qu’elle avait dans les différentes sphères de sa vie professionnelle viendra aussi teinter cette intensité. 

À noter que l’ordre peut changer, on peut être très en colère un jour, en période d’isolement, de doute et de tristesse le jour suivant, puis revivre la colère ou du marchandage le lendemain. Par exemple une personne cherche à se repositionner, elle passe des entrevues et aucune réponse favorable ne se pointe, elle se mets à douter d’elle, devient triste puis la colère refait surface elle se met en phase marchandage en se disant qu’elle va accepter un emploi à un salaire moindre parce qu’elle croit que c’est la raison de sa perte d’emploi. Tout est confus et la confiance en soi est ébranlée. Une perte d’emploi est bien souvent le moment pour certaines personnes, de porter une réflexion approfondie sur la suite de leur parcours professionnel et même l’idée de démarrer sa petite entreprise peut effleurer leur esprit. Une cliente me disait, il n’y a rien de plus insécurisant que d’avoir un emploi. 

Ma réponse a été la suivante, rien de plus sécurisant que de travailler sur soi pour une vie professionnelle plus riche de sens. 

Merci particulier à Madame Lynne Pion pour ces nombreux livres sur le sujet du deuil, ils m’ont inspirés à voir autrement mes clients en perte d'emploi et à écrire cet article. 

Louise Arcand est coach professionnelle certifiée et conseillère en développement professionnel  

Elle vous accompagne lors de transition professionnelle, de licenciement, d'acquisition de nouvelles compétences.  

Développement du leadership, des habiletés relationnelles, de l’intelligence émotionnelle, de la créativité, de nouveaux savoir-faire, être et agir.  

Gestion des priorités, meilleure connaissance de soi et expression du plein potentiel.  

FORMATION  

Coaching - coach professionel certifiée PCC de l’ICF (International Coach Federation)  

Détentrice d’un baccalauréat en développement de carrière  

Formations complémentaires en rapport avec l’accompagnement de ma clientèle  

www.espacevieemploi.com